Реферат: Методические указания к циклу материалов по практике устной и письменной речи по теме «Моя будущая профессия: переводчик» Ростов-на-Дону



Министерство образования и науки Российской Федерации

Федеральное агентство по образованию

Государственное образовательное учреждение

высшего профессионального образования


«РОСТОВСКИЙ ГОСУДАРСТВЕННЫЙ УНИВЕРСИТЕТ»


МЕТОДИЧЕСКИЕ УКАЗАНИЯ


к циклу материалов по практике устной и письменной речи

по теме «Моя будущая профессия: переводчик»


Ростов-на-Дону


2006


Методические указания разработаны кандидатом филологических наук, доцентом кафедры романо-германской филологии Т.И. Скоробогатовой и старшим преподавателем кафедры РГФ Е.А. Назаровой.


Ответственный редактор: канд. филологических наук А.И. Норанович


Компьютерный набор и верстка авторов


Печатается в соответствии с решением кафедры романо-германской филологии факультета филологии и журналистики РГУ, протокол № 4 от 20 декабря 2005 г.


Данные методические указания по практике устной и письменной речи (французский язык) по теме «^ Моя будущая профессия: переводчик» предназначены для студентов V курса факультета филологии и журналистики, специальность «романо-германская филология».

Основная цель методических указаний – ввести студентов в круг основной проблематики в области профессиональной деятельности переводчиков, а также изучить терминологическую лексику по тематике методических указаний.

Данные методические указания состоят из 2 разделов. Представленные в Разделе I задания последовательно раскрывают все аспекты деятельности переводчика, условия его работы в различных сферах, права и обязанности переводчика, основы его профессиональной этики. Раздел II включает тексты для перевода с русского языка на французский, которые позволят развить навыки переводческой деятельности. При отборе материала для этого раздела учитывались разнообразие тематики текстов, их насыщенность языковыми явлениями.

^ Unité I


Faites attention aux nuances qui distinguent ces termes :



interprète   traducteur

Qu'est-ce qu'un interprète? Le dictionnaire en ligne TLFi donne la définition suivante: « Personne qui traduit les paroles d'un orateur, ou le dialogue de deux ou plusieurs personnes ne parlant pas la même langue et qui leur sert ainsi d'intermédiaire. »

L'interprète effectue la traduction orale de discours, débats, conférences, négociations professionnelles, d'une langue de départ vers une langue d'arrivée. Les différents types d'interprétation:

^ L'interprétation simultanée : l'interprète parle en même temps que l'orateur, il traduit ce qu'il entend au fur et à mesure.

L'interprétation consécutive : dans un premier temps, l'interprète synthétise le discours de l'orateur par des prises de note au vol, ensuite, dans un second temps, il interprète l'intervention de l'orateur dans une autre langue, sur base de ses notes personnelles.

Les différents types d'interprètes:

^ L'interprète de liaison: Il réalise une interprétation à la troisième personne qui permet de résoudre des problèmes de communication multilingue nés du contact bilatéral entre un nombre de personne restreint.

L'interprète de conférence: Il travaille dans un contexte précis constitué par un ensemble de données objectives, linguistiques et professionnelles déterminées.

^ L'interprète social: Il se distingue par son double rôle d'interprète et de médiateur dans des situations sociales particulières telles que, par exemple, l'aide aux demandeurs d'asile et aux candidats réfugiés. Une formation spécifique n'est pas

forcément obligatoire: il doit avoir une maîtrise parfaite de langues non dominantes, telles que les langues slaves, africaines.

L’interprète doit se conformer au code déontologique de sa profession: fidélité au message, neutralité et secret professionnel. L’interprète est fidèle au message: il traduit tout ce qui est dit sans rien omettre ou ajouter. L’interprète est neutre: il n’a pas à donner son avis personnel, laisser transparaître son sentiment sur le sujet abordé. L’interprète est tenu au secret professionnel le plus absolu: il ne doit pas raconter ce qu’il a vu, entendu ou même interprété (dans le sens de comprendre, deviner).


^ Le traducteur traduit des textes d'une langue de départ (source) vers une langue d'arrivée (cible) qui doit être sa langue maternelle.

Environ 80% des traductions sont commerciales, techniques, ou scientifiques. Très peu sont purement littéraires.

Le traducteur dans l'audiovisuel se charge de traduire des discours radiophoniques ou télévisuels.

Trois principales techniques sont employées:

le voice over: il s'agit de doubler le discours d'une personne simultanément dans la langue des auditeurs ;

le sous-titrage: traduire les dialogues, textes d'un document audiovisuel pour qu'ils apparaissent par la suite sous l'image ;

le doublage: traduire les dialogues d'un film pour qu'ils soient lus et joués par des comédiens.


^ Lisez et traduisez ce texte. Que voyez-vous d’intéressant dans ce métier ?

Comment devenir interprète de conférence


Notre époque est placée sous le signe de la communication internationale. Les contacts entre pays s'intensifient et, de ce fait, un nombre croissant de personnes, de langue et de culture différentes, est amené à s'entretenir de questions économiques, politiques, juridiques, techniques, culturelles et autres. Pour que ces personnes puissent communiquer avec efficacité, il faut qu'elles puissent s'exprimer avec la certitude d'être comprises par les autres participants.

Qu'est-ce que l'interprétation de conférence? Interpréter n'est pas transposer mot à mot: bien au contraire, c'est reproduire le discours avec toute sa charge sémantique, affective et esthétique dans une autre langue, aux moyens d'expression différents. Ce qui revient à dire qu'interpréter, c'est d'abord comprendre parfaitement le message pour pouvoir le détacher des mots qui le constituent et le restituer ensuite avec toutes ses nuances dans une autre langue. C'est un va-et-vient constant entre mentalités et univers culturels.

L'interprétation se fait selon divers modes. On distingue ainsi:

l'interprétation simultanée: l'interprète installé en cabine devant un microphone entend dans ses écouteurs un discours dans une langue X et transmet au même moment le message de celui-ci à l'auditeur en une langue Y. L'interprétation simultanée est, en d'autres termes, un processus intensif de traitement de l'information. Au cours d'une réunion de six heures, l'interprète "traite" ainsi l'équivalent d'environ 65 pages dactylographiées;

l'interprétation consécutive: l'interprète, assis à la table de conférence, écoute tout en prenant des notes le discours de l'orateur dans une langue X et le reproduit immédiatement après (consécutivement) dans une langue Y, sans rien omettre et comme si le discours était le sien.

Alors que l'interprétation simultanée s'impose pour des réunions se tenant en plusieurs langues et rassemblant un grand nombre de participants, ou encore à la télévision, l'interprétation consécutive convient mieux à des réunions plus restreintes de caractère technique ou confidentiel, ainsi qu'à des manifestations publiques telles que les banquets ou les visites officielles, où ne sont utilisées que trois langues au plus.

L'interprète de conférence peut être soit indépendant (freelance), soit attaché à un organisme public ou privé, national ou international (interprète permanent ou fonctionnaire). Chacun de ces statuts comporte des avantages et des inconvénients.

Selon sa combinaison linguistique, l'interprète freelance jouit d'une plus ou moins grande liberté, d'une plus ou moins grande mobilité. Il peut, théoriquement, organiser son travail à sa guise, en acceptant ou en refusant les engagements qui lui sont offerts. Comme il travaille pour les organisations les plus diverses, tant publiques que privées, il aborde une grande variété de sujets et entre en contact avec des milieux très différents. Il défend sa réputation par la qualité de son travail. C'est d'ailleurs sur la foi de cette réputation, qu'il mettra plusieurs années à établir, que collègues et employeurs feront appel à lui.

Un facteur déterminant dans la carrière du freelance est le choix du lieu où il exerce son activité professionnelle qui, à son tour, dépend de sa combinaison linguistique. En effet, les grandes organisations internationales ont de plus en plus tendance   pour économiser les frais de déplacement, en ces temps de restrictions budgétaires   à recruter "sur place". Ainsi, un interprète ayant des langues qui intéressent les institutions communautaires aura plus de chances d'obtenir des engagements s'il s'établit à Bruxelles que s'il habite Genève ou Rome.

L'interprète permanent, lui, jouit d'une relative stabilité dans son travail et de tous les avantages sociaux inhérents à la situation de fonctionnaire. N'ayant qu'un seul employeur, il peut s'intégrer à un groupe constitué et avoir le sentiment de participer pleinement aux activités de l'organisation. Il exerce donc son métier dans des conditions moins précaires.

Dans les faits, il faut cependant comprendre que l'interprète n'a pas toujours le choix entre ces deux statuts: la grande majorité des interprètes de conférence travaillent en freelance, et la possibilité d'obtenir un emploi "permanent" dépend de quantités de facteurs, dont la combinaison linguistique. Quoi qu'il en soit, il arrive que les interprètes changent de statut, passant de permanent à freelance et vice-versa. Dans les équipes des organisations internationales, les uns et les autres se retrouvent d'ailleurs côte à côte, sans distinction aucune, ce qui est un trait marquant de la profession: la responsabilité est en effet la même pour tous les membres d'une équipe, quels que soient leur statut, leur ancienneté ou leur sexe.

En fait, les candidats souhaitant se former à l'interprétation doivent présenter un certain nombre d'aptitudes; ils doivent aussi, bien évidemment, avoir des connaissances tant linguistiques que générales.

Connaissances requises:

maîtrise parfaite de la (les) langue(s) active(s) (langue-cible vers laquelle travaille l'interprète);

connaissance approfondie des langues passives (langues de départ à partir desquelles travaille l'interprète);

formation universitaire ou de niveau équivalent;

solide culture générale et connaissance du monde moderne.

Aptitudes indispensables:

esprit d'analyse et de synthèse, intuition; 

rapidité de réaction et faculté d'adaptation immédiate aux orateurs, aux situations et aux sujets;

faculté de concentration;

endurance physique et nerveuse supérieure à la moyenne;

voix agréable et facilité de parole;

grande curiosité intellectuelle;

probité intellectuelle absolue;

tact et diplomatie.

La maîtrise parfaite de la langue active est indispensable pour restituer fidèlement le discours, quels qu'en soient le style, la technicité ou le sujet. Il faut, pour cela, un vocabulaire riche et nuancé, ainsi que la possibilité de s'exprimer avec aisance dans des registres variés.

La connaissance approfondie des langues passives permet, par exemple, à l'interprète de comprendre l'anglais d'un Américain, d'un Japonais ou d'un Africain. Dans ses langues actives et passives, l'interprète doit connaître une grande variété de synonymes, d'expressions idiomatiques, de proverbes et de citations.

L'interprète doit s'exprimer à tout moment de façon directe et vivante; malgré la tension continue, son débit doit demeurer naturel et sa voix agréable à écouter pour que l'attention de ses auditeurs ne faiblisse pas; l'interprète ne cherche pas ses mots.

Le véritable interprète s'identifie étroitement à la personnalité de celle ou celui qu'il interprète et emprunte, le temps du discours, sa façon de voir les choses. C'est particulièrement évident en consécutive. Quel que soit le mode d'interprétation, cependant, la meilleure récompense de l'interprète, c'est de voir les délégués qui dépendent de lui pour comprendre l'orateur rire de ses bons mots, réagir avec vivacité à ce qu'il dit, hocher la tête en signe d'assentiment ou de désaccord, en un mot se comporter comme si orateur et interprète ne faisaient qu'un.

^ Les langues actives: Les langues actives sont les langues vers lesquelles l'interprète travaille. Elles peuvent relever de l'une ou l'autre des deux catégories ci-après :

Langue A: c'est la langue maternelle de l'interprète (ou toute autre langue rigoureusement équivalente à une langue maternelle) vers laquelle il travaille à partir de toutes ses autres langues de travail, généralement dans les deux modes d'interprétation, simultanée et consécutive. Tout membre de l'AIIC doit avoir au moins une langue A.

Langue B: c'est la langue dont l'interprète, sans qu'elle soit sa langue maternelle, a une maîtrise parfaite et vers laquelle il travaille à partir d'une ou plusieurs de ses autres langues. Certains interprètes ne travaillent vers leur langue B que dans un des deux modes d'interprétation.

La langue active ne peut donc en principe être qu'une langue maternelle ou de culture, et il faut en avoir dès le départ une véritable maîtrise. S'agissant d'une langue non-maternelle, cette maîtrise ne peut s'acquérir qu'au terme d'années de travail assidu et de séjours répétés dans les pays en cause. De plus, on ne fera un usage satisfaisant de cette langue B que si l'on en a acquis une pratique prolongée et si l'on s'en sert principalement pour des débats techniques, où la précision du terme importe plus que l'élégance de la forme ou les nuances de l'expression. Cette deuxième langue ne s'utilise en général qu'à partir d'une langue maternelle.

Le cas, extrêmement rare, des vrais "bilingues", c'est-à-dire des personnes qui, de par leur naissance et leur éducation, possèdent deux langues maternelles et de culture, fait exception à cette règle. Les interprètes bilingues sont très recherchés et la connaissance d'une troisième langue leur donne évidemment un atout supplémentaire.

^ Les langues passives: Les langues passives sont les langues dont l'interprète a une compréhension totale et à partir desquelles il travaille. Aux termes du classement AIIC, c'est ce que les interprètes appellent leur(s) langue(s) C.

Langues de travail et combinaison linguistique

Sur la base de ce qui précède, vous comprendrez que les langues A, B et C d'un interprète donné sont ses langues de travail (le français, le russe et l'anglais, par exemple) et définissent, par leur classement en A, B et C, une combinaison linguistique (c'est à dire que l'interprète en question peut être employé pour interpréter à partir du russe et de l'anglais vers le français, ainsi que du français vers le russe). Le concept de langue de travail s'applique aussi aux organisations internationales ou aux réunions ou manifestations réunissant des participants de plusieurs pays: dans ce cas, il désigne les langues dans lesquelles travaille l'entité en question et, a fortiori, les langues dans lesquelles les délégués ou participants s'expriment.


^ 3. Lisez ce texte. Qu’avez-vous appris au sujet des conditions de travail des interprètes?

La carrière d'interprète vous tente-t-elle ?

En premier lieu, il faut dire que numériquement la profession est minuscule. L'AIIC compte moins de 2500 membres dans le monde entier. Le nombre total de

personnes qui exercent la profession est certainement plus élevé, mais reste très modeste.

Alors que faut-il pour devenir interprète de conférence? Faut-il être un génie, un virtuose des langues? Non, bien sûr. Il faut cependant un ensemble d'aptitudes, qui, pour être relativement courantes, ne sont pas très souvent réunies chez le même individu. Il faut bien entendu des connaissances linguistiques au-dessus de la moyenne, mais il s'agit là d'une condition nécessaire et non suffisante. Il faut aussi une bonne capacité d'analyse et de synthèse, et la faculté de s'exprimer avec précision et d'une façon agréable. L'ennui, c'est qu'il est difficile de juger à l'avance si quelqu'un a de bonnes chances de réussir dans cette voie. Les bonnes écoles d'interprètes font de gros efforts de sélection, pour éviter qu'un candidat ne s'engage dans un cursus difficile alors que de toute évidence les lacunes à combler sont telles qu'il serait plus "rentable" pour lui de consacrer ses énergies à autre chose. Personne, cependant, n'a encore trouvé le moyen miraculeux de garantir le succès à coup sûr.

Lorsque je dirigeais la section interprétation de l'ESIT on me demandait souvent quelles étaient les qualités requises pour l'apprentissage de ce métier, et la seule réponse que j'ai trouvée consistait à dire que je n'en savais rien, mais que j'avais remarqué que la principale cause d'échec était une inaptitude à exprimer sa pensée avec précision, y compris dans sa langue maternelle.

On me demandait aussi quelles langues étaient "utiles" pour l'interprétation. Il est impossible de donner une réponse passe-partout. Cela dépend du pays où l'on veut vivre, de sa langue maternelle, des connaissances linguistiques que l'on possède déjà, mais les grandes langues internationales sont celles des Nations Unies (français, anglais, espagnol, russe, chinois, arabe) et celles de l'Union Européenne (français, allemand, anglais, italien, néerlandais, danois, espagnol, portugais, suédois, finnois, grec, mais la liste s'allonge...). Il est indispensable de se renseigner. Les écoles sérieuses refusent de former des interprètes dans des langues pour lesquelles il n'existe aucune demande.

J'ai dit que ce métier était passionnant. Il l'est pour diverses raisons, certaines évidentes, d'autres moins. On a souvent l'occasion de voyager, c'est vrai   encore que le charme du Paris-Bruxelles s'estompe avec le temps. Servir d'intermédiaire, de "truchement", donne souvent de grandes satisfactions   mais aussi parfois une certaine frustration, quand on a le sentiment que ceux pour qui on fait bien un travail difficile font mal le leur. En revanche, l'intérêt que présente une immersion dans des milieux différents, avec des gens différents parlant de choses différentes, ne se dément jamais - pour peu que l'on maintienne délibérément sa curiosité en éveil. Rien n'est plus triste que de voir un interprète, à qui on offre la diversité du monde sur un plateau, faire la fine bouche faute de vouloir consentir l'effort nécessaire pour en profiter. Tout n'est pas passionnant tout le temps, bien sûr, et il arrive que certaines réunions soient très ennuyeuses, mais connaissez-vous un métier où l'on ne s'ennuie jamais? Il suffit de prendre son mal en patience...

Et enfin l'acte d'interprétation lui-même est une exercice intellectuel qui apporte de grandes satisfactions, comme tout exercice difficile quand on le réussit. Sans compter que le maniement précis d'un outil aussi subtil et performant que la langue est une joie en soi.

C'est aussi un métier exigeant. Pour commencer, l'acte d'interprétation, je l'ai dit, est difficile. Il demande beaucoup de concentration, que ce soit en consécutive (quand l'interprète prend des notes et refait le discours après coup) ou en simultanée (en cabine, avec écouteurs et micro). De surcroît, chaque fois c'est comme si on passait un examen, et cela donne trac!

L'interprétation de conférence présente une particularité : l'interprète, même dans une équipe de simultanée, travaille toujours seul, "sans filet". Sa prestation ne peut être filtrée , ou corrigée par un supérieur, un réviseur. Ce fait entraîne diverses conséquences, et notamment le principe selon lequel tous les membres free lance d'une équipe, jeunes et chevronnés, touchent la même rémunération (sauf dans certaines grandes organisations internationales qui pratiquent, dans des conditions rigoureusement définies et limitées, un tarif débutant).

Les conditions d'exercice de la profession sont dans l'ensemble relativement souples. Un free lance est libre d'accepter ou de refuser un engagement; un permanent n'est pas normalement astreint aux horaires administratifs. En revanche il existe dans tous les cas une obligation de résultat, et donc une exigence de rigueur. Rigueur, bien sûr, dans la transmission du message, mais aussi rigueur dans la pratique professionnelle quotidienne : par exemple, un interprète de conférence n'est jamais en retard pour une réunion, même si les délégués le sont. Et surtout, rigueur absolue en matière de secret professionnel. Rien, aucune information, même banale, ne doit passer par l'interprète, jamais, même longtemps après (nous nous interdisons d'écrire nos mémoires). Il ne faut pas hésiter à friser le ridicule sur ce point, quitte à se référer à Talleyrand, qui disait : "Entre passer pour un bavard et passer pour un imbécile, il y a longtemps que j'ai choisi".

C'est par l'application rigoureuse de cette déontologie que les interprètes ont su gagner la confiance des utilisateurs et faire de l'interprétation de conférence la profession respectée qu'elle est aujourd'hui.

Je peux donc vous parler de trois aspects de l'exercice de la profession - sachant que tout évolue et que les circonstances actuelles ne sont plus les mêmes. Certains grands traits demeurent, toutefois.

L'interprète permanent d'un organisation internationale bénéficie généralement d'un traitement confortable, de conditions de travail correctes et de la sécurité de l'emploi. En outre il aura droit à une retraite. Ce sont d'ailleurs des postes convoités (les permanents représentent environ 10% de la profession), et on ne commence généralement pas par là. Je ne m'étendrai donc pas sur cet aspect de la pratique de notre métier. Je dirai simplement une chose : le mal qui guette le permanent, c'est l'ennui, qui est la forme la plus insidieuse de la fatigue. Et il est notoire qu'un permanent est plus souvent malade qu'un free lance, qui ne peut pas se le permettre. Quant aux règles déontologiques, elles sont les mêmes pour tous. Un permanent n'a pas plus d'ordres à recevoir concernant la manière d'interpréter tel ou tel délégué qu'un free lance.

La vie d'un free lance dépend beaucoup de ses langues, donc de son " circuit ", et de sa région. Un free lance basé à Genève, avec l'espagnol ou le russe, travaillera surtout pour les organisations de la famille des Nations Unies, et donc pour des conférences assez longues (parfois de plusieurs semaines), fixées longtemps à l'avance, et souvent en dehors de Genève. En revanche un free lance " communautaire ", basé à Bruxelles, par exemple, avec les langues de l'Union Européenne, travaillera surtout pour les Communautés, pour des périodes courtes (moins d'une semaine), et souvent à Bruxelles. Enfin un free lance avec uniquement l'anglais et le français, basé à Paris, travaillera pour les Organisations coordonnées (OECD, Conseil de l'Europe), et le marché privé. Par cela on entend tout ce qui n'est pas régi par les accords négociés entre l'AIIC et les grandes organisations. Dans ce secteur le travail passe en grande partie par d'autres interprètes, que des utilisateurs (congrès, entreprises, etc.) chargent de constituer une équipe et de la recruter pour leur compte. Cette intermédiation se fait parfois par des organisateurs professionnels de congrès, dont certains sont honnêtes. Il faut savoir que dans ce secteur la concurrence joue. Entre membres de l'AIIC elle est correcte, mais il appartient à chaque interprète, dans ses négociations avec un utilisateur potentiel, de se battre et de faire valoir les raisons qui justifient le fait de faire appel à un vrai professionnel, même si cela coûte plus cher. Les arguments déontologiques sont souvent importants. En outre les engagements sont souvent confirmés à la dernière minute : il faut donc avoir les nerfs solides ! Il faut aussi être capable de s'adapter à des milieux, et à des sujets exceptionnellement variés. Cela demande un sérieux travail de préparation, mais " variety is the spice of life ". Ce n'est pas toujours la joie, cependant : le béton précontraint dans une lointaine banlieue à 8 heures du matin n'est pas la tasse de thé de tout le monde !

Un mot sur le dernier secteur dont j'ai une expérience personnelle : l'interprétation dite " diplomatique ". En fait il s'agit d'interprétation de conférence (consécutive, simultanée, ou un mélange des deux) pour des réunions généralement bilatérales, pour le compte d'une instance gouvernementale (le plus souvent le Ministère de Affaires étrangères). C'est un travail intéressant, qui peut être prestigieux, mais c'est un tout petit secteur. Il y a très peu de postes permanents, car en dehors de la France, les Etats-Unis et l'Allemagne très peu de Gouvernements disposent d'un service d'interprétation professionnel, et rares sont ceux qui font appel à des free lance professionnels.

J'ai eu la grande chance, c'est vrai, de vivre en tant qu'interprète officiel des moments très intéressants. Mais j'en ai vécu tout au long de ma vie professionnelle, car l'intérêt d'une réunion, d'une rencontre, ne réside pas toujours dans le niveau hiérarchique des protagonistes, ni même dans le sujet traité. Elle est fonction, je pense, de la qualité humaine des personnes en présence, et peut-être encore plus de la façon dont l'interprète l'aborde. On serait tenté de dire qu'une réunion est intéressante dans la mesure où l'on s'y intéresse... Bref, ce que l'on retire de l'exercice de ce métier est à l'aune de ce que l'on y apporte.

J'espère que ces quelques lignes vous auront fait goûter la saveur de cette profession. Et si elle est à votre goût ... à vous de jouer !


Christopher THIERY

^ 4. Faites en français le résumé de ce texte:


^ Каково это — быть синхронным переводчиком?…

…профессия переводчика в наши дни довольно распространенная, но что значит быть профессиональным переводчиком и насколько это сложно переводить синхронно   не каждый может себе представить. О тонкостях своей профессии рассказывает Андрей Куст, работающий переводчиком в Ташкенте…

Моя профессия   переводчик, и она имеет несколько своего рода модулей. Синхронный перевод лишь один из них. Непременный атрибут синхронного перевода — специальная кабинка для переводчиков, и наушники у слушателей. Существует еще последовательный перевод (говорящий делает паузы для перевода), и письменный.

Профессия выбралась можно сказать исторически. В Ин.язе я попал в самую сильную группу, и у нас были самые сильные преподаватели. Три года подряд я выигрывал Республиканские олимпиады по английскому, начиная с 3-го курса (с теорией у меня всегда все было очень хорошо). С 4-го начал работать с иностранными туристами, и в 1992 году, еще до начала 5-го курса, даже умудрился три месяца поработать в Малайзии — в турфирме и гостинице (соответственно, с практикой тоже все стало совсем хорошо).

Впервые попробовал я себя в роли переводчика аж в 1991 году, когда президент совсем нового независимого Узбекистана созвал большую международную деловую встречу для бизнесменов зарубежных стран, чтобы привлечь их внимание к новой стране. Тогда нас, самых лучших студентов Ин.яза, вместе с преподавателями, ангажировали на несколько дней. Да, много воды утекло с тех пор... Работал переводчиком сразу после окончания института, успел поработать в трех местах — представительствах иностранных компаний, и начиная с февраля 1996 года я — "вольный художник". Во-первых, просиживать штаны на постоянной работе от звонка до звонка при одной и той же зарплате, независимо от объема нагрузок, совсем неинтересно, если только нет необходимости учиться чему- нибудь. А так, несмотря на конкуренцию на нашем рынке переводчиков, у меня там, к счастью, есть свое место. И, в конце концов, ставки "вольнонаемных" переводчиков в выгодную сторону отличаются от постоянного оклада штатных переводчиков, и к тому же я сам распоряжаюсь своим временем. Ну а что касается "синхрона" — то это просто высший пилотаж для переводчиков. Напряжение очень большое, поэтому мы, как правило, работаем в паре, в среднем по полчаса, и из кабинки просто выползаем, совершенно выжатые.

Говоря о подготовке, это уже складывается с опытом и практикой. Конечно, стараешься заранее узнать, по "какой теме" приезжает та или иная делегация, и готовишься. Иногда, если повезет, тебе могут подкинуть какие-нибудь сопроводительные материалы или что-нибудь, что могло бы раскрыть суть визита. На худой конец, можно поковыряться в Интернете, и что-нибудь обязательно найдешь.

Вот таким образом перед приездом людей по новой теме я готовлю небольшой глоссарий (то бишь словарик) на одной печатной странице, со всеми новыми незнакомыми специфическими терминами. Ну, за все годы работы я столкнулся, пожалуй, со всеми существующими областями деятельности (ну за редким исключением)   химическая, нефтегазовая, экономика, финансы, банковское дело, транспорт, строительство, сельское хозяйство и т.д., и глоссариев тоже имеется некоторое количество. Сейчас уже трудно застать меня врасплох   готов ко всему, тем более я всегда знаю заранее, кто приезжает, и немного готовлюсь. Ну а раньше ходил со словарями (на всякий случай).

Кстати говоря, я работал с людьми из 35 стран, и самое приятное впечатление оставили европейцы, особенно англичане — работать с ними одно удовольствие. Из организаций   МВФ оставил самое приятное впечатление. Там работают профессионалы, которые четко знают, что делают, и сразу же пресекают попытки заниматься болтологией. В черном списке организаций у меня стоит ООН на первом месте...

(http://www.slowo.ru/stat1_6.html)


5. Lisez et traduisez ce texte. Dites ce qui est important dans le choix de cette profession ? De quoi faut-il tenir compte quand on fait son choix ?


Le Guide interprète


Le guide interprète est responsable de la conception et de la mise au point des circuits et séjours pour les catalogues de voyages. Il prépare des visites, recherche des thèmes, recueille les informations nécessaires, rédige des textes de visites, demande des autorisations auprès de l'administration. Il conduit les visites, accueille les visiteurs sur les lieux, encadre et accompagne le groupe dans les transports et commente la visite.

Qualités requises: сuriosité, mémoire, connaissances en histoire et histoire de l'art et bonne culture générale, sens pédagogique et du contact avec un groupe, résistance physique et psychologique, disponibilité, connaissance d'une ou plusieurs langues étrangères, esprit de recherche.

Le guide doit gérer de manière simultanée et efficace trois données: l'itinéraire, le timing et le commentaire. Le guide doit préparer chaque tour en étudiant le contexte de celui-ci, s'informer de manière rigoureuse. Il doit effectuer un repérage qui permettra de visualiser l'itinéraire, de savoir combien de temps il dispose pour les visites choisies et de déterminer la durée du commentaire. Il doit aussi faire des recherches afin d'alimenter les commentaires et définir le type d'informations à faire passer. Les connaissances linguistiques revêtent un aspect primordial dans l'accueil et la gestion du public, c'est pourquoi la connaissance de plusieurs langues semble idéale.

Le guide-interprète peut avoir à faire visiter un musée, un monument ou un quartier, voire une région. Il doit donc préparer sa visite-conférence puis la conduire de façon différente selon l'âge du public, son niveau culturel, sa nationalité. Si le public désire une visite plus décontractée, il convient de s'adapter à la demande. En plus des connaissances culturelles, le guide doit pouvoir dispenser des informations pratiques, telles que les heures d'ouverture des magasins, ou encore les spécialités gastronomiques des restaurants locaux. Pour préparer ses conférences, le guide rassemble les informations nécessaires. Il fait des recherches d'ouvrages et de photos, interroge les spécialistes du site à visiter, rédige un texte qui servira de base à la présentation orale. Il doit également se procurer les autorisations nécessaires auprès des gestionnaires de sites et de monuments. Le guide-interprète attend le groupe de touristes, généralement sur le site même, ou à un point de ralliement fixé avec l'accompagnateur de voyage ou l'agent d'accueil s'il s'agit d'un circuit. Après avoir rempli les formalités (billets d'entrée), le guide-interprète dirige le groupe et commente la visite. Il doit faire cadrer le contenu de l'exposé avec les contraintes de temps. A l'issue de la visite ou au cours de celle-ci, il faut également savoir répondre aux questions des participants, animer un débat. Dans le cas, plus rare, d'une excursion ou d'un circuit culturel, le guide-interprète aura parfois à veiller à l'organisation matérielle: hôtellerie, restauration, problèmes individuels... Il est alors guide-accompagnateur.

^ 6. Lisez ce texte. Dites sur quoi vous n’êtes pas d’accord avec le géomètre ?


Un moment après, il (le géomètre) sortit, et nous le suivîmes. Comme il alloit assez vite, et qu’il négligeoit de regarder devant lui, il fut rencontré directement par un autre homme. Ils se choquèrent rudement et, de ce coup, ils rejaillirent, chacun de leur côté, en raison réciproque de leur vitesse et de leurs masses. Quand ils furent un peu revenus de leur étourdissement, cet homme, portant la main sur le front, dit au géomètre: « Je suis bien aise que vous m'ayez heurté, car j'ai une grande nouvelle à vous apprendre: je viens de donner mon Horace au public.   Comment! dit le géomètre, il у a deux mille ans qu'il у est.   Vous ne m'entendez pas, reprit l’autre: c’est une traduction de cet ancien auteur que je viens de mettre au jour; il у a vingt ans que je m'occupe à faire des traductions.   Quoi ! Monsieur, dit le géomètre, il у a vingt ans que vous ne pensez pas ? Vous parlez pour les autres, et ils pensent pour vous?   Monsieur, dit le savant, croyez-vous que je n’aie pas rendu un grand service au public, de lui rendre la lecture des bons auteurs familière?   Je ne dis pas tout à fait cela: j'estime autant qu'un autre les sublimes génies que vous travestissez. Mais vous ne leur ressemblerez point: car, si vous traduisez toujours, on ne vous traduira jamais. Les traductions sont comme ces monnoies de cuivre qui ont bien la même valeur qu’une pièce d’or, et même sont d’un plus grand usage pour le peuple; mais elles sont toujours foibles et de mauvais aloi. Vous voulez, dites-vous, faire renaître parmi nous ces illustres morts, et j'avoue que vous leur donnez bien un corps; mais vous ne leur rendez pas la vie; il у manque toujours un esprit pour les animer. Que ne vous appliquez-vous plutôt à la recherche de tant de belles vérités qu'un calcul facile nous fait découvrir tous les jours? »

Après ce petit conseil, ils se séparèrent, je crois, très mécontents l’un de l’autre.

Montesquieu. Lettres persanes.


^ 7. Donnez votre propre définition sur le modèle : Le bon traducteur est ...


Le bon traducteur   dit Maurice Edgar Goindreau   est un caméléon. II ne doit pas avoir un style personnel ni une langue à soi. Mes amis et mes parents ont pu savoir au style des lettres que je leur écrivais que je traduisais à cette époque un roman de Faulkner ou de William Styron; mes phrases étaient compliquées lorsque j'étais plongé dans Faulkner; mon langage s'émaillait de mots crus, voire grossiers, quand, récemment, je traduisais "La Proie des flammes" de Styron.

Tous estiment aussi qu’il faut connaître bien mieux sa langue maternelle   avec son élégance et sa richesse   que la langue qu'on traduit.

Évidemment, on exige en premier lieu du traducteur qu'il ne fasse pas de contresens, ce qui est beaucpup plus fréquent qu'on ne le croit. Ainsi, les Parisiens, après la Libération, mangèrent pendant plusieurs mois un pain d'un jaune insolite. Ils le durent non aux boulangers, mais à un traducteur insuffisamment familiarisé avec les américanismes. Le spécialiste chargé d'adresser aux forces américaines une demande d'importantes livraisons de blé employa le terme «corn», qui est exact en anglais, mais qui signifie pour les habitants des États-Unis «mais».


D'après Langenscheidt. Le Journal Français.


^ 8. Faites en français le résumé de ce texte:


Самые благородные хамелеоны в мире


Перед журналистами в РИА предстали, кроме прочих, настоящие зубры. Леонид Володарский, чей неповторимый голос связан с озвучанием большинства западных киношедевров. Виктор Голышев – великий переводчик художественной литературы (Фолкнер, Уайлдер, Кизи). Личный толмач Горбачева Павел Палащенко.

Не надо ждать мировой славы. По мнению Голышева, «переводчиков гениальных не бывает. Переводчик – что-то вроде хамелеона: чем незаметнее, тем лучше». Книги нынче переводятся ужасно, дохода это не дает. Доход начинается с тиража в 7 тысяч, а это сейчас очень много. Хотите хороший перевод – платите! А то сколько сейчас платят? Разброс велик. За то, что платят большинству, Володарский, как он выразился, «из дому не выйдет».

За перевод страницы на английский – 15 долларов. На русский – хорошо если 5 долларов за страницу, обычно 4, а молодым – по 2… Печатный лист – 100 долларов максимум, 70 – стандарт, молодым – по 40–50. При этом, по утверждению Голышева, для качественного перевода одного печатного листа нужен месяц. В устном переводе надо стремиться, чтобы платили, как юристам: 200 долларов в час.

Володарский: «На ТВ за час перевода картины платят долларов 30–40. При том никто не смотрит, плотный ли это диалог или «Спартак», где легионеры наступают и наступают. С этой точки зрения легче всего переводить вестерны: там герои едут и едут себе…» Павел Палащенко ответил и на кое-какие вопросы по этике. Сажают ли переводчика во время обеда за стол? Горбачев настаивал, чтобы переводчик сидел рядом. Современная западная тенденция – сажать его сзади. Но, кстати, переводчик не должен высказывать суждения и претензии к тому, кого он переводит. Потому что простых ораторов не бывает вообще.

Доцент МГУ Андрей Чужакин предложил создать «скорую помощь» для СМИ. Чтобы не переводили, как это было в случае с Бушем, bathroom как ванную или баню (это туалет). Он категорически против ужасающего англо-русского суржика: «Не хотелось бы, чтобы наше поколение запомнилось как самое незавидное за 500 лет существования перевода». Частные вопросы, например, с кого и когда пошли идиотскике выражения «Я сделал это!» и «Это твои проблемы», профессионалы продолжили обсуждать за дружеским фуршетом.


^ Наталья ЗИМЯНИНА

Вечерняя Москва #182 (24227) от 30 сентября 2005 г.

9. Après avoir lu ce texte dites s’il y a concurrence entre la traduction assistée par ordinateur (TAO) et les traducteurs professionnels. Quelles sont les utilisations et les limites de la traduction assistée par ordinateur ?


^ L'idiomatique les rendait idiots


Pourquoi les ordinateurs ont-ils tant de mal à apprendre la langues des hommes? Selon le Dr Uri Zernik, chercheur au Centre de recherche et développement de la Général Electric, «c'est parce que les ordinateurs à la différence des individus, ne retirent aucune expérience de leurs erreurs.»

Une banalité à laquelle se heurtent, malheureusement, tous les informaticiens. On ne peut imaginer élève moins doué qu'un ordinateur. Ainsi, par exemple, lorsqu'il rencontre une expression curieuse du style « enterrer la hache de guerre », un étudiant étranger devine d'emblée la nature symbolique de cette hache, mais notre cerveau-machine s'embrouille dans des histoires d'armes blanches enfouies sous terre. Mais notre Dr Zernik a réfléchi longuement à cette incapacité, qui semblait jusqu'ici congénitale, pour mettre au point un astucieux programme baptisé RINA, le premier de ce type capable de simuler le processus d'acquisition d'une langue étrangère pour permettre à un ordinateur de corriger ses erreurs d'interprétation et d'améliorer peu à peu sa connaissance d'une langue.

Le secret de RINA; un « lexique dynamique » répertoriant non seulement les mots mais aussi les expressions idiomatiques, voire des phrases entières. En plus des inévitables règles de grammaire, ce lexique est assorti d'un mode d'emploi: une série d'algorithrnes   des instructions mathématiques   permettant à l'ordinateur de poser des questions lorsqu' il rencontre un terme inconnu et d'ajouter au fur et à mesure de nouvelles connaissances à son lexique. C'est à l'utilisateur humain que revient, bien sur, la longue tâche de corriger ses erreurs.

Difficile encore de savoir si ce programme miracle, qui a fait l'objet d'un rapport aux 10es Conférences internationales sur l'Intelligence artificielle, en août 1987 à Milan, bouleversera les recherches actuelles dans le domaine des interfaces en langage naturel, en d'autres termes les systèmes dispensant l'utilisateur moyen d'apprendre les langues de bois informatiques pour utiliser un ordinateur. Ce qui est sûr, par contre c'est que la recherche devra emprunter cette voie pour espérer sinon rendre les ordinateurs « intelligents », du moins nous rendre intelligibles pour eux.

Science et Vie

^ 10. Faites en français le résumé de ce texte:


Системы машинного перевода: «ВЧЕРА, СЕГОДНЯ, ЗАВТРА»


О разработке новых способов перевода впервые задумался английский изобретатель Чарльз Бэббидж, предложивший в конце 1830-х гг. проект первого в истории компьютера. Суть работы прибора состояла в использовании потенциала машинной памяти для хранения словарей. Однако воплотить в жизнь свою идею Бэббиджу так и не удалось.

Спустя сто лет, в 1947 г., директор отделения естественных наук Рокфеллеровского фонда Уоррен Уивер разработал меморандум, в котором определил задачу текстового перевода с одних языков на другие как еще одну область применения техники дешифрования. Вслед за этим последовало бурное обсуждение идеи автоматизированного перевода и теоретическая разработка первых технологий. Высказывались предположения о полной замене человека-переводчика электронными системами, многие профессиональные переводчики опасались в ближайшем будущем остаться без работы.

В 1954 г. состоялся так называемый Джорджтаунский эксперимент: публике был представлен первый электронный переводчик – русско-английская система IBM Mark II, содержавшая словарь из 250 единиц и 6 грамматических правил.

В течение последующих 10 лет технологии машинного перевода (далее – МП) продолжали стремительно развиваться, но вскоре стало ясно, что машина не сможет переводить тексты также безукоризненно, как человек. В 1967 г. члены комиссии Национальной академии наук США выступили с докладом, в котором говорилось о нерентабельности новой технологии, исходя из реальной ситуации с переводами в США и показателей стоимости различных способов перевода. По итогам выступления было принято решение прекратить дальнейшее финансирование исследований в области автоматизированного перевода, что затормозило развитие МП на долгие годы. Тем не менее, несмотря на официальный отказ от разработки переводческих технологий, первые системы перевода продолжали пользоваться популярностью в военных и научных учреждениях СССР и США.

Новый этап развития технологий машинного перевода связан с появлением вычислительной техники в конце 70-х – начале 80-х гг. ХХ в. Программисты отказались от идеи создания “идеальной” машины-переводчика: новые системы разрабатывались с целью многократного увеличения скорости перевода информации, но с обязательным участием человека для достижения наилучшего качества работы.

Очередной виток исследований в 90-х гг. прошлого века связан с колоссальным прогрессом современных персональных компьютеров и появлением сети Интернет. Возможности перевода в режиме он-лайн позволяют преодолеть языковой барьер и осуществлять навигацию по иностранным сайтам.

На сегодняшнем рынке IT существует две технологии автоматизированного перевода информации: машинный перевод (Machine Translation, МТ) и Translation Memory (далее – TM).

Программы, разработанные на основе технологии Мachine Тranslation, осуществляют связный перевод текста, используя определенные лингвистические алгоритмы. Сначала система анализирует структурные элементы исходного предложения, затем преобразует его в соответствии со структурой другого языка и синтезирует окончательный вариант. Кроме того, для повышения качества перевода программа должна уметь распознавать устойчивые выражения, а также иметь большой словарный запас. Для перевода тематических текстов обычно требуется подключение специализированных словарей. Системы с технологией Machine Translation применяются в двух случаях: когда необходимо получить черновой вариант перевода, чтобы быстро уловить общий смысл текста; чтобы получить качественный перевод текста (для этого подключаются дополнительные настройки и требуется редактирование переведенного текста человеком).

Термин Translation Memory можно перевести как “память переводов” или “накопитель переводов”, но устоявшегося русскоязычного определения этой технологии нет. Суть системы ТМ сводится к накоплению шаблонов. Текст, который необходимо перевести, делится на сегменты (например, на предложения), после чего программа ищет частично или полностью совпадающие варианты перевода в базе. Чтобы начать работу с такой программой, нужно создать свой архив, самостоятельно перевести текст и занести сегменты перевода в базу. При каждом после-дующем переводе необходимо пополнять базу для достижения лучшего результата. Для удобства пользователей некоторые программы ТМ могут импортировать базы переводов других программ. Системы TM – универсальный механизм для перевода однотипных или схожих по содержанию текстов (например, юридических документов или технического описания продукта).


Журнал «Современный офис» , №1, январь, 2006


^ 11. Lisez cette entretien et parlez des avantages et des inconvénients du métier de traducteur littéraire :


Entretien avec Jean-Daniel Brèque, traducteur d’«Ilium»

A l’occasion de la publication de la traduction française du dernier roman de Dan Simmons, Ilium, Artelio s’est entretenu avec son traducteur Jean-Daniel Brèque. Agréable moment pour s’entretenir d’Ilium, bien sûr, mais également du métier de traducteur, ou de littérature en général.


Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?


Je vais avoir cinquante ans cette année et je suis traducteur professionnel à plein temps depuis dix-huit ans. J’ai surtout traduit des ouvrages ressortissant à la science-fiction et au fantastique. Outre cette activité, j’ai assisté le regretté Alain Dorémieux lors de la publication de ses anthologies Territoires de l’inquiétude aux éditions Denoël (neuf volumes parus entre 1991 et 1996), j’ai été rédacteur en chef adjoint de la revue Galaxies, de sa création jusqu’à l’année dernière, et directeur de la collection «Visions futures» aux éditions Imaginaires Sans Frontières, également de sa création jusqu’à l’année dernière. (L’année dernière, j’ai décidé de recentrer mes activités...) Je suis depuis quelques années membre du jury du Grand Prix de l’Imaginaire.


Qu’est-ce qui vous a poussé vers la traduction ? Quel genre de métier est-ce ?


C’est par passion que je suis devenu traducteur. Passion de la SF, qui m’a amené durant les années 70 à me former à l’anglais pour lire les ouvrages inédits dans notre langue, et qui m’a conduit ensuite à collaborer bénévolement à des revues amateurs où j’ai fait mes premières armes, notamment Crépuscule, dirigée par Richard D. Nolane.

C’est après avoir lu mes travaux de débutant que Joëlle Wintrebert, responsable à l’époque de l’anthologie annuelle Univers, m’a fait traduire des nouvelles de SF, en même temps que Nolane, qui s’était vu confier la direction d’une collection d’heroic fantasy, me faisait traduire mes premiers romans. J’ai commencé par traduire durant mes heures de loisir   j’étais alors contrôleur des impôts!  , puis j’ai sauté le pas en 1986, devenant traducteur à plein temps. Le métier de traducteur littéraire est un métier solitaire: on reste seul devant son clavier, à se colleter avec un texte parfois difficile. Pour gagner sa vie, il faut s’astreindre à un rythme régulier, tout en maintenant une concentration de tous les instants, nécessaire à la restitution du style de l’auteur. Outre la tenue littéraire proprement dite, le traducteur doit aussi se soucier d’exactitude, ce qui le conduit à faire de nombreuses recherches et à accumuler une abondante documentation. Ces dernières années, l’avènement de la Toile et des moteurs de recherche ont représenté pour la majorité d’entre nous une véritable révolution.


Comment se pratique le métier de traducteur dans le quotidien, quels sont ses avantages et ses inconvénients?


Comme je l’ai dit plus haut, je dois m’astreindre à un rythme régulier, que je mesure plutôt en quantité de texte traduite qu’en heures de travail. Je me mets devant mon clavier et je traduis; de temps à autre, je lance une recherche sur la Toile, ou je consulte ma bibliothèque, ou encore je téléphone à un confrère ou à une consœur que je pense à même de me donner un coup de main. Principal avantage: on est son propre patron. Principal inconvénient: on ne voit pas grand monde...


Vous êtes le principal traducteur de Dan Simmons, pouvez-vous nous parler de son œuvre, comment la percevez-vous personnellement ?


Je vous corrige: Guy Abadia, qui a traduit trois des quatre romans formant les Cantos d’Hypérion, plus les romans policiers de Simmons en cours de publication aux éditions du Rocher, a sans doute plus d’expérience que moi; mais nous avons la même ancienneté, puisque je traduisais L’Échiquier du mal pendant qu’il achevait Hypérion.

L’œuvre de Simmons   et n’oublions pas qu’elle est loin d’être achevée   me paraît une des plus intéressantes du moment dans le domaine, pris au sens large, de l’imaginaire. D’abord parce qu’elle ne se limite pas à un seul registre   science-fiction, fantastique, suspense...   mais les explore tous. Ensuite parce que Simmons fait montre d’une grande cohérence, à la fois sur le plan des thèmes de prédilection et sur celui de la démarche littéraire.

Je pense que Gérard Klein, dans sa préface à l’édition en deux volumes des Cantos qui vient de sortir chez Robert Laffont, a bien exposé ce qui fait la particularité de Simmons: c’est quelqu’un qui joue constamment sur deux tableaux   voire davantage. Au premier degré, un récit captivant, riche en imagerie et en résonances, qui emporte l’adhésion du lecteur avant tout friand de divertissement; au second degré, des niveaux de signification souterrains qui tournent autour des grandes questions qui agitent le genre humain.


Quelle est l’œuvre qui vous a le plus marqué en la traduisant ?


Plutôt que «en la traduisant», je dirais «après coup»: ^ Les Forbans de Cuba. C’est un livre qui m’a hanté durant les six mois ayant suivi sa traduction, et qui me hante encore aujourd’hui   quoique avec moins d’intensité. Je pense que c’est en le traduisant que j’ai vraiment pris conscience des thèmes simmonsiens dont je n’avais jusque-là que l’intuition. Au quotidien, le traducteur observe les arbres de tellement près qu’il n’a parfois plus conscience de la forêt; c’est par la suite qu’il la voit. En ce qui me concerne, je suis souvent tellement près des arbres que j’ai des bouts d’écorce qui me restent entre les dents...


Si l’on s’éloigne de Simmons, quels sont vos goûts littéraires, et que lisez-vous en ce moment ?


Je lis surtout des ouvrages de SF et de fantastique, mais c’est en partie par obligation, en tant que jury du Grand Prix de l’Imaginaire   vous comprendrez que l’obligation de réserve m’interdise de citer mes enthousiasmes les plus récents. Je me bornerai à mentionner Lucius Shepard, dont j’ai traduit l’année dernière un recueil à paraître prochainement chez Flammarion, un écrivain qui publie abondamment outre-Atlantique après un silence de plusieurs années. Hors genre, je viens de lire dès sa parution L’avenir peut attendre, l’ultime   hélas   recueil des chroniques matutinales de Philippe Meyer, pour lequel j’ai une grande admiration.


Dan Simmons vous a «incarné» dans L’Éveil d’Endymion sous les traits de l’archevêque Jean-Daniel Brèque, ça fait quel effet?


Sur le moment, cela m’a fait très plaisir. Ce plaisir s’est teinté de sentiments plus profonds lorsque j’ai pris conscience que les œuvres de Simmons contenaient quanti
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